La Cour d'honneur

On pénètre sur la cour en franchissant les douves, à l'emplacement même où se situait avant 1620 l'ancien pont-levis assorti d'une poterne, donne à voir l'unité architecturale de la Bastie :

- L'aile occidentale où se détache l'ordonnance classique de la galerie à deux étages abritait les appartements de réception.

La galerie

Importée en France au XVIe siècle, la galerie est une mode typiquement italienne. Jadis ornée de caissons, celle que Claude d'Urfé fit réaliser en chataîgnier dans sa demeure forézienne est relativement vaste et était vouée, à l'époque, à la réception des expositions d'objets de collection que le maître des lieux souhaitait faire admirer à ses hôtes.

La loggia

Elle aussi en chataîgnier, qui se trouve en haut de la rampe gardée par la sphynge, était autrefois surmontée d'une statue de Mercure.

- Le bâtiment central prolonge au 1er étage les appartements tandis qu'au rez-de-chaussée se trouve la salle des rocailles et la chapelle.

- A l'Est se tient le corps de logis des gardes : moins élevée que celle des galeries à laquelle elle fait face, cette aile est également d'une ordonnance plus sobre. Ce corps de logis des gardes présente une façade percée de six portes cintrées qu'encadrent des pilastres sur piédestal et qui sont surmontées d'un oculus de forme ovale. Ces dernières donnent chacune accès à une cellule voûtée. Au-dessous de celles-ci se trouve un large et vaste cellier où la fraîcheur règne en toutes saisons. Cette partie du château semble nettement appartenir à une époque antérieure à celle de Claude d'Urfé.

Le jardin

Le jardin constituait à l'époque de Claude d'Urfé l'une des pièces majeures de l'esthétique recherchée par le maître des lieux. A la Renaissance, celui-ci était entièrement clos par des murs crénelés selon la tradition médiévale de "l'hortus conclusus". L'espace central du jardin, composé actuellement de parterres rectangulaires, est, au dire des spécialistes, assez fidèle à celui créé au XVIe siècle par les jardiniers du bailli de Forez. Au milieu de ce parterre se trouve un petit temple (voir ci-contre) doté d'une fontaine restaurée récemment à partir de fragments retrouvés dans les caves du château. Le parterre sud quant à lui a aujourd'hui disparu : il s'agissait d'un labyrinthe en noisetier organisé autour d'un bassin...